actu : Tourneur en bois

 Le "Tourneur en bois" d'autrefois est un artisan polyvalent. L'esprit débrouillard et parfois un peu poète, son métier s'est souvent développé autour d'une activité régionale (manches d'outils à Sheffield, couverts de table dans le Vercors, ou chevilles de violon en Lorraine).
Au fil de l'histoire, il a su profiter des modes, comme la fabrication des perles en ivoire, des pièces de jeux en buis, ou des serinettes, cette boite à musique imitant le chant des oiseaux.


A l'inverse des tourneurs d'art d'aujourd'hui, leur production était essentiellement utilitaire, et souvent associée à celle d'autres corporations: ébénistes, tabletiers, ivoiriers ou layetiers (les boites à couture, à tabac, à lunettes).
       

Son art l'incite autant à créer de beaux objets, qu'a fabriquer les outillages nécessaires, ou à inventer d'ingénieux tours de main.
Voilà pourquoi l'usage des matières rares n'a pas de secrets pour lui, il travaille la corne, l'écaille de tortue, l'ivoire d'éléphant, l'or ou les bois rares. Naturellement, il doit savoir forger et tremper ses outils spéciaux, et comprendre les exigences de ses commanditaires, un jour la précision d'un outilleur, un autre la beauté d'un chef-d'œuvre unique.

La tournerie est sinistrée depuis 25 ans, par l'arrivée des plastiques moulés, de la rentabilité moderne, l'abandon des décorations à l'ancienne -placages, marqueterie, incrustations métalliques- et la raréfaction des matières rares dans l'environnement, (ivoire, écaille, et certains bois exotiques). Malgré le tour à copieur automatique, le métier s'éteint.

Sa renaissance récente, d'abord dans les pays anglo-saxons, apparaît comme un art, ou un hobby de création.